« Voilà c’est fini… »  C’est sur cet air un peu nostalgique de Jean Louis Aubert que j’ai choisi de dresser avec vous le bilan final de mon stage au sein de la fédération de rugby du Québec. Quatre mois durant lesquels j’ai eu la chance et l’immense plaisir de faire de multiples découvertes et rencontres, l’occasion rare d’apprendre à évoluer dans un contexte professionnel différent, l’opportunité unique enfin de découvrir une autre culture et de nouvelles habitudes de vie. Tout cela en testant grandeur nature l’exhaustivité de mes aptitudes et autres capacités d’adaptation, que précisément l’on qualifie d’indispensables dans les milieux professionnels.

·       Sur le plan juridique, tout a très vite débuté par la refonte complète des règlements généraux de la FRQ qui réellement avaient bien besoin d’un sérieux toilettage. L’occasion pour moi de mettre en pratique les bases théoriques acquises ces derniers mois.

·        Il a fallu ensuite se pencher sur le tout nouveau contrat d’assurance de la Fédération  Québécoise. Celle-ci venant tout juste de se détacher de celui imposé jusque là par la Fédération de rugby Canadienne. La moindre erreur n’étant de ce point de vue ni envisageable ni tolérable, le strict respect des conditions imposées par cette dernière s’est rapidement avéré comme un incontournable. Et pourtant le pire aurait très bien pu se produire lorsque le courtier est venu nous présenter pour validation le contrat final .En effet la version proposée faisait totalement abstraction, rien que ça, de la couverture des blessures survenues aux joueurs lors des matches ! Inutile d’épiloguer sur  les réactions de Rugby Canada si le contrat avait été validé en l’état.

·       J’ai également partagé l’opportunité de rédiger quelques contrats. Je me suis ainsi plus particulièrement penché sur le contrat équipementier « Errea » en appréciant mieux dans la pratique toutes les vertus d’un exercice pourtant perçu comme fastidieux dans le cadre de la préparation au Master.

·       Autre travail et pas des moindres, la mise en place d’un guide sur la création d’associations et sur les subventions auxquelles elles sont susceptibles de prétendre au niveau des institutions régionales du Québec ; cela afin de soulager la FRQ référent unique dans ce domaine auprès des clubs et autres sollicitations de joueurs. 

·       Dans le domaine de l’évènementiel et de la communication, j’ai pu entièrement concevoir, mettre en œuvre et déployer le projet phare de notre stage le « Montréal Beach Rugby » dont l’objectif premier visait à promouvoir le rugby auprès de la population Montréalaise. Malgré toutes les difficultés rencontrées notamment dans nos recherches pour dénicher l’emplacement adapté on peut considérer cet objectif comme atteint voire dépassé dans la mesure où nous avons également pu promouvoir un nouveau style de rugby. Ce fut en prime l’occasion de toucher un peu à tout, de la recherche des partenaires à la gestion des équipes tout en passant par les demandes de permis et autres autorisations diverses. Le niveau de satisfaction des joueurs et c’est bien là le plus important fut tel que la FRQ a décidé de reprendre à son compte la même compétition en plusieurs étapes dans les villes de Sherbrooke, Trois Rivières, Gatineau, Longueuil et Québec et ce dès l’été prochain.

·       J’ai également eu à prendre en charge la promotion de notre sport auprès des plus jeunes lors de la Fête des enfants sur l’île du parc Jean Drapeau. L’opportunité de mettre en pratique mes connaissances rugbystiques avec les enfants mais aussi de travailler ma communication et ma capacité de conviction  auprès de parents quelque peu dubitatifs face à un sport dont ils faisaient eux aussi la découverte.

Mon aventure avec le Rugby Québécois n’est pas encore tout à fait terminée puisqu’il m’a été demandé durant les prochains jours, de rechercher de nouveaux commanditaires pour le compte de la Fédération.

C’est bien volontiers que j’ai accepté de jouer ces prolongations d’autant que, vous l’aurez bien compris, cette expérience en terre Québécoise m’a profondément marqué, au point je l’avoue, d’éprouver quelques réticences pour me résoudre à y mettre un terme et à tourner la page.

Qu’il me soit ici permis de saluer et de remercier l’ensemble des dirigeants de la FRQ et plus particulièrement, messieurs Pascal Foucault (le président), Nicholas Clapinson (le directeur exécutif) et François Ratier (le directeur technique) pour la qualité de leur accueil, leur sens de la relation, de la convivialité et de leurs conseils toujours avisés.

Je ne pouvais pas non plus conclure sans VOUS témoigner toute ma gratitude et VOUS exprimer ma plus vive reconnaissance car VOUS avez été nombreux, un peu plus d’un millier statistiquement, à visiter Mon Réal Blog et à partager mes aventures au quotidien.

J’adresse à ce propos un remerciement tout particulier à mes directeurs de Master, messieurs Jean-Michel Marmayou et Fabrice Rizzo qui m’ont encouragé et soutenu dans cette initiative qui pour eux comme pour moi était sans précédent et qui n’ont pas hésité à VOUS la faire connaître via le site Internet du Centre de Droit du Sport d’Aix Marseille.

Le comité exécutif de la Fédération a réuni l’ensemble des stagiaires pour un repas de clôture de stage. L’occasion de faire un bilan avec nous sur l’ensemble de notre passage à la FRQ autour d’un bon plat typiquement Québécois. Ambiance festive garantie ! Le tout dans la plus pure tradition rugby bien sur !

Je me suis entretenu aujourd’hui avec Nicolas « C », le directeur exécutif de la FRQ pour discuter de la mission qui me sera impartie lors de mes derniers jours de stages. L’objectif sera de trouver des sponsors pour les finales régionales qui se profilent début octobre ainsi que ceux de la saison prochaine. La mission s’annonce plutôt rude et difficile d’autant plus que j’ai  déjà eu un premier aperçu du dur labeur qui m’attend avec le Montréal Beach Rugby !   

La fin du mois et de notre bail approchant à grands pas j’ai du prendre ma journée pour m’occuper de trouver un appartement sous peine de passer les prochains jours sur les pelouses du parc Mont Royal ! Mes recherches sont restées infructueuses une bonne partie de la journée avant que le téléphone ne retentisse et que l’agence immobilière des "érables"  ne diffuse la bonne parole : « monsieur nous avons quelque chose de disponible » !

J’allais finir par penser qu’ils nous avaient oubliés pour de bon, ou encore mieux qu’ils avaient été tellement touchés par cette noble cause, le « beach rugby » qu’ils avaient fini par choisir de nous faire don du coût total de la location des terrains. C’est beau de rêver,  non ? Finalement, Saint Webb Ellis, le Saint patron des rugbymen n’est pas intervenu avec l’efficacité escomptée et la facture du Club « 365 » nous est parvenue en fin de matinée. L’occasion de vous dire que malgré tout, nous présentons un bilan avec un léger excédent, pas de quoi partir sur la côte d’azur, je vous l’accorde mais il s’agit là tout de même d’un signe évident de notre remarquable gestion de l’événement.

Si l’on se réfère à ma convention de stage, le vendredi 28 août sera synonyme de coup de sifflet final mais rien n’est moins sûr d’autant que j’ai de fortes chances de jouer des prolongations ! Plus sérieusement, une rencontre étant prévue dans la soirée entre Franco, le responsable d’ERREA et Pascal « F »  le président de la Fédération de Rugby du Québec j’ai du mettre les bouchées doubles pour finaliser les derniers détails du contrat équimentier. 15h, le travail est achevé et expédié dans la foulée à l’avocat de la FRQ qui le validera dans les heures qui suivent. Il ne reste plus qu’à attendre pour savoir si tout conviendra au représentant de la marque Italienne.

Depuis mardi, les médias nous tiennent informés de l’évolution de l’ouragan Bill, le premier de la saison. Après avoir perturbé les vacances du couple Clinton, j’ai appris en début de matinée que la délégation Québécoise présente aux jeux du Canada a été contrainte de repousser son départ de l’île du Prince Edouard pour des raisons de sécurité. Du côté de Montréal, aucune mesure préventive n’a été prise suite aux derniers bulletins météorologiques plutôt rassurants.

Dur apprentissage pour la nouvelle génération de rugbymen Québécois cette semaine lors des jeux du Canada 2009. Bien évidemment, il faut relativiser cette contre performance en se disant tout d’abord qu’à la différence des autres provinces médaillées lors de ces jeux, les jeunes Caribous n’avaient qu’un mois de préparation dans les jambes et seulement 6 mois d’expérience dans la pratique du rugby en tout et pour tout. Au-delà du manque d’infrastructures et de formation pour les plus jeunes cela s’explique surtout par les conditions climatiques qui ne permettent la pratique de notre sport que de mai octobre. Mais comme j’ai déjà pu vous en entretenir lors de ces dernières semaines, le rugby québécois est en pleine mutation et une chose est certaine, il sera présent pour les Olympiades de 2016.   

L’équipe de moins de 19 ans de la province du Québec n’aura pas réalisé l’exploit de se hisser en demi-finale des Jeux du Canada 2009. Ils se sont inclinés très largement 34 0 face l’Alberta qui les avait déjà étrillés deux jours plus tôt. Au-delà de la défaite c’est le comportement des joueurs sur le terrain qui interpelle le plus, baissant les bras dès le début de la seconde période. Qui a dit que l’apprentissage du rugby était un long fleuve tranquille ?    

De mon côté je me suis replongé dans le contrat équipementier  « Errea » pour effectuer quelques modifications sur les conseils de Gaston  « B », l’avocat de la FRQ. L’occasion de perfectionner mes connaissances en la matière !

En début de saison, le site internet de la FRQ a subi quelques changements qui n’ont pas fait l’unanimité auprès des joueurs, partenaires, commanditaires et autres dirigeants de la Fédération. L’outil web étant aujourd’hui la vitrine de toute activité, le dossier était donc urgent d’autant plus que l’intention affichée est d’attirer chaque jour de nouveaux adhérents or avec une mauvaise première impression dés la prise de contact cela complique forcément la donne. Il fallait donc remédier à cette situation le plus rapidement possible. C’est chose faite, depuis notre rendez vous avec la compagnie  @sport  avec qui nous avons posé les bases du futur site et établi le cahier des charges. Ce n’est donc plus qu’une question de temps avant que le site Rugby Québec ne fasse peau neuve !

De leur côté, les jeunes Caribous continuent leur parcours aux Jeux du Canada. Leur victoire du jour leur permet d’accéder aux quarts de finale de la compétition et ainsi de pouvoir maintenir l’espoir dans les rangs Québécois d’une première médaille pour le rugby dans cette compétition.

Nouvelle défaite aujourd’hui face à l’Alberta qui fait mal aux jeunes Caribous. Leur dernier Joker utilisé, ils n’ont plus qu’une seule solution pour atteindre les quarts de finale : la victoire ! Pour cela il faudra se sortir les tripes demain lors du dernier match de la phase de poules.

L’équipe Caribous des moins de 19 ans qui participe actuellement aux jeux du Canada sur l’île du Prince Edouard est malmenée dans la phase de poule préliminaire. Avec une victoire et trois défaites, la qualification pour les quarts de finale de la compétition reste toujours d’actualité mais les choses se compliquent sérieusement. La sélection devra donc s’imposer impérativement sur au moins l’une des deux confrontations qui lui restent à jouer mercredi et jeudi. Les entraineurs, Clive Gibson et Jean Philippe Lavoie se veulent néanmoins plutôt confiants et gardent toujours comme objectif de ramener une médaille au Québec.   

Alors que le stage touche à sa fin, le directeur exécutif  de la Fédération est venu me questionner sur mes projets à venir. Il m’a ensuite proposé de poursuivre l’aventure FRQ en prenant en charge la gestion et l’organisation des finales masculines et féminines qui auront lieu au mois d’octobre à Laval et en travaillant également sur un évènement caritatif autour du rugby 7 afin de promouvoir cette très probable discipline Olympique.   

L’objectif de notre participation à la Fête des enfants étant de promouvoir notre sport auprès des plus jeunes, deux questions se posent à la fin de cette semaine comment ces jeunes ont-ils perçu notre accroche et combien se disent tenter par la pratique ? Si nos activités ont suscité un réel engouement chez les plus jeunes, la plupart des clubs de rugby québécois ne sont dotés d’aucune école de rugby ni d’infrastructures susceptibles d’accueillir les enfants de 13 ans et moins. Pour autant que l’engouement constaté se confirme le développement du Rugby au Québec et de façon plus globale au Canada passera donc nécessairement par l’implantation d’écoles de rugby et l’adaptation des structures sportives destinées aux enfants. Le corollaire à tout ça reposant bien évidemment sur la formation d’éducateurs à même d’enseigner la pratique rugbystique.

Un final tonitruant, c’est ainsi que l’on peut qualifier la clôture de la Fête des enfants sur l’île du Parc Jean Drapeau. De plus, avec une affluence en constante augmentation tout le long du week-end et qui a atteint son apogée aujourd’hui, en fin d’après midi, on peut dire que notre présence lors de cet événement n’aura pas été vaine. Il n’y plus qu’à suivre avec attention si de nouveaux talents viennent taper à la porte des clubs de rugby québécois !

19h pétante, je prends place sur le court central du tournoi de tennis Master 1000 de Montréal au milieu de 11 000 autres spectateurs, pour suivre l’affiche de ces demi-finales qui oppose l’américain Andy Roddick au jeune argentin Juan Martin Del Potro. Ces ce dernier  qui est finalement sorti vainqueur de ce duel de gros serveurs et cogneurs de fond de cours, en trois set : 6-4, 2-6, 7-5. En résumé, une belle soirée tennis !

Mon rêve de la nuit précédente n’est toujours pas devenu réalité mais on s’en approche très sérieusement en ce début de week-end. Le taux de participation a été multiplié par 10. Dés lors avec un flux continu d’enfants, nous avons réussi à mettre en place un maximum de jeux autour du rugby et ainsi contribuer à la promotion de notre sport. Comme on attend toujours autant de jeunes pour la journée de dimanche, l’objectif sera donc pour nous de rendre encore plus accessible le rugby aux enfants en leur proposant de nouvelles activités et en réalisant  surtout des roulements plus rapides pour qu’un maximum d’entre eux puissent participer et s’initier. A aucun moment ni même dans mes rêves les plus fous je n’avais envisagé d’avoir également à gérer dans le cadre de cet événement une file d’attente.

Ils étaient des milliers à faire la queue pour participer à nos ateliers et les enfants n’avaient qu’un seul mot à la bouche : « Rugby » ! Tous ça jusqu’à ce que j’ouvre les yeux après le coup de clairon de mon réveil. Malheureusement, la réalité du terrain fût toute autre. Avec seulement une vingtaine de gamins en 2 heures de pratique, on ne peut pas dire que l’on ait fait un tabac d’autant plus que la concurrence de nos voisins ne manquait pas d’air grâce à d’énormes structures gonflables mises à leur disposition.

La famille olympique opère sa mue. Alors que la ville hôte des Jeux Olympiques de 2016 ne sera connue que le 2 octobre, le CIO a statué jeudi sur les deux sports susceptibles d’y faire leur entrée. Parmi les sept candidats, le rugby à VII et le golf ont été choisis. L’avis de la commission sera approuvé ou rejeté par l’assemblée générale du CIO le 9 octobre prochain à Copenhague, soit quelques jours après avoir choisi la ville organisatrice. Il faudra donc encore faire preuve d’un peu de patience.

La Fédération est en ébullition car dans seulement 3 jours démarrent les Jeux du Canada où l’objectif affiché est une médaille de bronze. A la veille du départ des équipes j’ai donc joué, ce matin, au petit télégraphiste en courant à l’autre bout de Montréal pour récupérer chèques et autres documents administratifs manquant à l’appel. Je vous tiendrai informé dans les jours qui viennent du déroulement de cette compétition et du résultat des équipes Québécoises sur l’Ile du Prince Edouard.